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 Combat de rue

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Guilaad
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Date d'inscription : 02/12/2007

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MessageSujet: Combat de rue   Combat de rue Icon_minitimeDim 14 Aoû - 22:41

C’était l’aube et l’écrin de noirceur qui enfermait la ville était en train de s’ouvrir. Le soleil se levait derrière les aiguilles de la cathédral. Alors que la ville allait se réveiller à son train lent, dans le noir brillait déjà une paire d’yeux bleus. Il n’y avait pas qu’eux. Autour de ces yeux luisaient les bouts embrasés des cigarettes, les sourires glaciaux, la haine, la rage et surtout la douleur sourde.
Au cœur de la ville, dans les ruelles sombres, au cœur de la nuit dans la paix des bons citoyens, il y avait un foyer d’illégalité. Le cercle s’était formé ce soir là au cœur même de la ville. Il y avait beaucoup d’hommes et de femmes qui riaient avec un air sombre, à l’affut du moindre coup, du moindre billet. Les yeux n’étaient plus clairs à cette heure-ci et l’esprit lui-même était embrumé par l’alcool et la fumée. Mais les combats n’étaient encore pas finis, et un petit cœur devait encore se jeter dans l’arène.

Anais, à peine 17 ans, une paire d’yeux bleus aux éclats d’acier qui regardait avec patience le dernier round. Des deux hommes sous ses yeux à moitiés fermés, l’un allait perdre, il n’y avait rien de plus prévisible. Elle savait même lequel des deux allait gagner. Il fallait que la jeune fille pourtant se prépare à son propre combat. Emmitouflée dans son pull noir, la capuche rabattue sur son visage, ses cheveux blonds attachés et un kéfié devant le nez, elle cachait à tout prix ce qu’elle était : une femme. Elle attacha des bandes blanches autour de ses bras, de ses coudes jusqu’à ses mains. Ensuite, elle trempa ses bras dans un liquide gluant puis dans des shrapnels métalliques. Elle était fin prête.


Son ennemi, un jeune noir en quête d’argent. Tout comme elle. Il avait opté pour le verre. Il pouvait être effrayant car il faisait facilement couler le sang, mais le métal était souvent beaucoup plus efficace au niveau des blessures infligées. Tuméfaction des muscles, brisure des os les coupures étaient souvent moindres, mais le reste avait pour effet de détruire rapidement l’adversaire. Le choix d’Anais n’était pas fait par sadisme. Elle se devait d’abattre l’adversaire le plus rapidement possible. Bien qu’il lui était dur de se l’avouer, en tant que femme elle avait moins d’endurance, moins de force : autant de désavantages qu’il fallait combler !

Les deux combattant se levèrent, se jaugèrent. On ne voyait pas le visage d’Anais, et malgré la chaleur tout son corps aussi était dissimulé. Seul sortait son regard. Son regard d’acier qui aurait foudroyé sur place quiconque aurait aimé s’infiltrer en elle. Ils se regardèrent dans les yeux, animaux, violents. On les poussa dans le cercle. Il y avait déjà du sang partout sur le trottoir et tout deux comptait bien en rajouter une couche. Il fallait que le sol ruissèle de sang, un véritable courant le long de la gouttière. Ils étaient des chiens et enfin on allait les abreuver !

Posture de combat, genoux pliés yeux à moitié fermés. La respiration lente, contrôlée. Doucement, Anais leva un poing. Elle ne faisait que se préparer. Ses pupilles elles même ne bougeaient plus. Elles fixaient froidement et implacablement son adversaire. Il se mit en position lui aussi, très lentement. Bientôt la femme qui s’était interposée entre eux deux pour marquer le début du combat allait les quitter. Bientôt ils allaient être seuls dans le cercle. Seuls !

La femme se rangea. Anais attendit que Boy –son surnom- lance le premier coup. Elle attrapa son poing dans le pli de ses coudes. Elle étouffa un gémissement, malgré les protections qu’elle avait pu enfiler elle sentit le verre s’insérer dans sa peau, mais elle avait prit le dessus pour le moment. Avec la force de ses deux bras combinés elle lui retourna le bras. Il chancela. Elle logea son genoux juste en dessous de ses côtes pour le faire tomber, mais en vain. Ses appuies avaient été mauvais et elle n’avait pas employé assez de force, mais ce n’était pas un problème, elle avait toujours l’avantage. Il était penché en avant juste en dessous d’elle reprenant sa respiration. Elle colla ses avant bras l’un à l’autre et lui infligea un violent coup de coude dans la nuque. Cette fois il tomba à terre, mais plein de ressource il fit un salto pour se remettre sur pied ne pouvant pas utiliser ses mains couvertes de verre. Ils étaient de nouveau l’un en face de l’autre comme des bêtes enragées. Anais tenta un coup, mais il esquiva et répondit en lui éraflant la joue de ses bouts de verre. Cela l’énerva. Elle prit appuie sur le pied gauche et violemment tapa dans le ventre de son adversaire qui répondit en lui attrapant la jambe. Tous les deux gémirent de douleur à cause du verre. Il la tira violemment et elle s’effondra sur le sol. Il s’apprêtait à lui écraser le visage d’un coup de botte mais elle roula à la dernière seconde et se remit sur pied.

Rapidement le cercle se rapetissait. L’arène de cette mise à mort était de plus en plus petite et pour les deux combattants c’était de plus en pus dangereux. L’un et l’autre en face à face ils reprirent de plus belle. Crochet du droit, esquive crochet du gauche. Les attaques de Boy n’atteignaient jamais la jeune femme aux yeux bleus. Cependant elle ne trouvait pas non plus le temps de riposter. Il était rapide ! A nouveau elle finit par intercepter un coup, quand le moment lui semblait opportun. Elle lui mit une béquille tentant de l’empêcher d’utiliser ses jambes. Elle enchaina par un coup de pied dans les genoux. Son ennemi hurla de douleur. Il ne s’effondra pas. Les cris autour d’eux se déchainaient et l’excitation était à son comble. Elle leva le poing utilisant son déséquilibre et lui abattit sur le visage. On put entre le craquement des os du jeune homme mais Anais elle-même sentit les bouts de métal s’enfoncer dans les bandes sans toutefois trop la blesser. Elle prit la gorge de Boy et lui administra un coup de coude dans le visage. Il s’effondra sur le dos et essaya de se relever, mais avant le moindre de ses mouvements elle posa son pied sur son plexus et commença à appuyer. Autour d’elle la foule lui hurlait de le tuer ! Par chance, une femme sortit et prit doucement son bras

« -L’ombre vainqueur ! »

Les hurlements de certains, les cris de désespoir des autres. Elle avait un peu de mal à voir. Elle venait de se rendre compte qu’un des coups l’avait touché, mais l’adrénaline ne lui avait pas permis de sentir la douleur. Maintenant le floue s’était fait autour d’elle et elle titubait pour rentrer chez elle. Un mec vint la voir. Elle reconnut son petit ami entre deux flash de lumière. Il l’entrainait aussi, et c’était un combattant.


Anais se réveilla en sursaut dans son lit. Elle était en sueur et tremblait légèrement pour une raison à priori inconnue. Elle se redressa et souffla longuement. Elle inspecta doucement son corps du bout des mains. Elle avait des bandages au niveau du ventre. Elle soupira longuement et commença à s’agiter.

« -Mike ? »

Pas de réponse. Elle se redressa silencieusement. Elle était en sous-vêtements dans le lit, soignée lavée. Elle attacha rapidement ses cheveux et se leva et retenant un gémissement de douleur. Elle regarda dans l’appartement. Personne, pas même un mot. Elle retourna alors se coucher se demandant ce qui avait pu se passé. Etait-elle tombée inconsciente ? Que s’était-il passé pendant ce temps là ?
Quelques secondes après du bruit retentit dans l’appartement. Mike venait de rentrer, les croissants à la main. Il n’avait pas combattu la nuit dernière s’étant arrêté à cause d’un ligament arraché. Il pénétra dans la chambre avec son habituel pas silencieux. Il semblait être une ombre. Il était habillé tout de noir

« -Tu es réveillée ? Tu m’as fait peur hier soir… »

Il lui fit un large sourire puis souleva légèrement les draps pour regarder son pansement

« -C’est bon, ça n’a pas saigné de nouveau. La prochaine fois essaye de ressentir la douleur pendant le combat. Je sais que tu oublis toujours tout en combat… Mais fais attention, des blessures comme celle que tu as peuvent être sérieuse, et elles sont impossibles à expliquer dans un hôpital. C’est Junction qui t’a soigné. Demain tu ne combats pas… »

Il se coucha auprès d’elle dans le lit et lui donna les croissants avec un air doux

« -Junction m’a soigné ? »

Sa voix avait été un peu plus gémissante que ce qu’elle aurait pu croire, la douleur faisait son effet

« -Ca doit être grave alors. »

Elle serra les dents. Junction, c’était le médecin du groupe. Exclu de la fac de médecine en cinquième année pour usage, deal et détention de stupéfiant il s’était rangé du côté de l’illégalité pour y gagner son pain quotidien. On avait rapidement reconnu ses qualités de médecin et il avait été intégré au groupe de combat. Junction était plutôt apprécié. Il n’avait jamais pris le parti de personne et s’était montré droit envers tous les combattants. Bien sûr à partir du moment où on tombait sous les griffes de son deal de drogue s’en était fini. A moins d’avoir de l’argent. Aucun des combattants n’en avait. Anais non plus. Elle combattait pour l’argent plus que pour l’action. Bien sûr, elle aimait combattre, dominer son ennemi lui faire mal, le faire souffrir, le mettre à terre. C’était grisant. C’était incomparable et elle aimait ça. Mais ensuite. Il y avait toujours les regrets et les remords ! Le combat de rue, elle savait au fond d’elle-même que ce n’était pas une vie, que c’était mal.
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